HistoireVie locale

Les histoires dans l’histoire de la rue Augustin Thierry

L’air de rien, la rue Augustin Thierry est un passage à travers le temps, riche d’histoire et de transformations. Autrefois connue sous le nom de rue Bourreau (ou Boureau), certainement du nom des propriétaires de vignes (seigneurs de Bury), cette voie ancienne (« vicus Borelli ») remonte au XIIIe siècle, époque où elle servait de chemin viticole, reliant le faubourg du Foix au sommet de la côte des Groix. Les vignobles qui ornaient autrefois ces coteaux ont laissé leur place.

Au XIXe siècle, la rue devient un lieu prisé par la grande bourgeoisie blésoise. Des demeures de prestige y sont érigées, dont l’hôtel urbain de la famille de Vibraye, propriétaire du château de Cheverny. Malheureusement, ce joyau architectural a disparu à la fin des années 1960, remplacé par la résidence Florimond Robertet. Le début du XXe siècle marque un tournant avec l’installation de la clinique chirurgicale du docteur Penot, qui perdurera sous le nom de clinique Florimond Robertet jusqu’à la fin du siècle.

Mais l’histoire de la rue Augustin Thierry ne s’arrête pas là. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la maison au numéro 20, appartenant aux sœurs Valois, devient le poste de commandement du colonel Vaslin de la Vayssière. Après le débarquement du 6 juin 1944, Blois et sa région jouent un rôle crucial dans la résistance. Sous l’impulsion du général de Gaulle, 1.300 volontaires du Loir-et-Cher, dont 700 de Blois, s’engagent pour libérer la Bretagne. Leur départ héroïque vers Lorient en novembre 1944 est un moment notable de l’histoire locale, marqué par le sacrifice de 22 Loir-et-Chériens.

Sources : « Blois, le dictionnaire des noms de rues » de Pascal Nourrisson (CLD); « Blois d’hier et d’aujourd’hui » de Bruno Guignard et Daniel Bénard (Sutton), article de La Nouvelle République du 25/11/2014.

Votre annonce sur Blois Capitale

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
Blois Capitale

GRATUIT
VOIR