Politique

Passe d’armes entre le maire de Blois et un député RN

Dimanche 30 avril 2023, élus, représentants de l’État, autorités civiles et militaires se sont réunis à Blois pour célébrer la Journée nationale de la Déportation et rendre hommage aux victimes (plus de 100.000 déportés de France), notamment à Yvette Raymond, la dernière déportée loir-et-chérienne qui vient de disparaître, à 99 ans, à Noyers-sur-Cher. Depuis cet instant de recueillement, le maire de Blois, Marc Gricourt, et le député RN, Roger Chudeau, s’opposent via Facebook et Twitter.

Acte I

Marc Gricourt, revenant sur la cérémonie, écrit sur le réseau social : « 78e anniversaire de la libération des camps de concentration nazis. Commémoration ce matin place de la République. Après Buchenwald où j’étais il y a deux semaines, un moment émouvant d’hommage à Blois aux victimes de cette barbarie. J’étais troublé de voir à nos côtés le député RN de Sologne quand on connaît l’histoire de l’extrême droite, de ce parti, sa reconnaissance en Petain, la collaboration avec Hitler et la complicité dans l’envoi de dizaines de milliers de Français(e)s dans les camps.….. c’est difficile à supporter. Les temps présents sont vraiment troubles. Merci à mes collègues élus municipaux Christelle Leclerc, Frédéric Orain, Cédric Marmuse, Yann Laffont, Céline Moreau, et Françoise Beigbeder de leur présence à mes côtés. »

Acte II

Le député RN, Roger Chudeau, élu de Loir-et-Cher (2e circonscription), demande des excuses au maire PS de Blois via un communiqué de presse publié sur Twitter, tout en l’accusant d’appartenir à la NUPES, traitée de « force politique qui abime les institutions de la République : Assemblée nationale transformée en ZAD, insultes permanentes vis-à-vis des forces de l’ordre, appel à l’insubordination, alliance avec l’islamo-gauchisme… » Et le député ajoute : « Si quelqu’un menace l’ordre républicain, c’est bien le parti auquel appartient Monsieur Gricourt. » En faisant donc référence au Parti Socialiste.

Acte III

Toujours sur Twitter, le maire de Blois répond : « Certainement pas ! Je respecte votre fonction parlementaire, vous avez été élu démocratiquement par le suffrage universel. Mais en tant que républicain je m’autorise à rappeler la réalité de l’Histoire et l’origine de votre parti, et je confirme mon trouble. »

Historique

Le Front National, un parti politique français d’extrême droite fondé en 1972 par Jean-Marie Le Pen, a été souvent accusé d’être lié à des courants politiques ou des individus liés à l’ancien régime de Vichy et au régime pétainiste.

En effet, Jean-Marie Le Pen a lui-même été membre du mouvement Occident, un groupe d’extrême droite violent dans les années 1960, et a fait des déclarations controversées sur l’Holocauste et les camps de concentration. De plus, plusieurs membres fondateurs du Front National ont été accusés d’être des anciens collaborateurs ou sympathisants du régime de Vichy. Il convient de préciser que le Front National (devenu Rassemblement National) a toujours nié les affirmations sur ces éléments.

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