Les derniers jours de juillet vont offrir à Blois des températures entre 30 et 35°C, de quoi donner des envies de baignade. Dans la Loire ? C’est interdit.
La baignade dans la Loire est prohibée depuis 1969, suite à un tragique accident survenu cette année-là. Le 18 juillet 1969, 19 enfants se sont noyés près d’Angers après que le sol s’est effondré sous leurs pieds, piégés par les courants du fleuve. Cet événement a conduit à une interdiction stricte de la baignade dans la Loire, bien que cette interdiction soit parfois enfreinte.
Le danger du cul de grève
La Loire est un fleuve particulièrement capricieux et sauvage, dangereux en raison de ses courants, de ses fonds mouvants et des sédiments qu’elle charrie. Les « culs de grève » – des accumulations de sable qui peuvent sembler stables en surface mais qui peuvent s’effondrer – représentent un risque majeur, pouvant entraîner les baigneurs ou les promeneurs sous l’eau.
Les grèves sont des bancs de sable qui se forment lorsque le niveau de la Loire est haut. Lorsque l’eau baisse, ces bancs apparaissent en surface. Cependant, le sable qui constitue ces grèves est constamment érodé par l’eau, créant des zones très instables sous la surface de l’eau. Un « cul de grève » est une dépression ou un trou formé dans ces bancs de sable, souvent invisible à l’œil nu. Le sable, gorgé d’eau, peut s’effondrer soudainement sous le poids d’une personne, la faisant chuter dans une dépression d’eau profonde. Ces effondrements peuvent créer des tourbillons et des courants forts, augmentant le risque de noyade. Les variations de profondeur dans les « culs de grève » peuvent être abruptes, passant de quelques centimètres à plusieurs mètres sur une courte distance.
Pour finir, si une personne est en difficulté dans l’eau de la Loire, il est conseillé d’éviter de lutter contre le courant, de se placer en position de flottabilité (sur le dos), si possible pieds en avant, et d’utiliser ses bras pour tenter de se rapprocher de la berge tout en appelant à l’aide.
