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Vanessa Barbary, Catherine Orione, et Samantha Pallot en lumière avec Sacré Trio III

L’association L’Art’elier, sous l’égide de Sandra Labaronne, et l’Hôte Bureau poursuivent leur association artistique une troisième et dernière fois cette saison avec « Sacré Trio » III. La triple exposition met à l’honneur en ce mois d’avril 2024 Vanessa BarbaryCatherine Orione, et Samantha Pallot. Trois propositions artistiques bien différentes.

Vanessa Barbary additionne les talents avec un apprentissage éclair des techniques de création. Spécialisée dans le dessin et la marqueterie de paille, elle affine parallèlement ses compétences dans le travail de la cire. En ce mois d’avril, elle dévoile à L’Hôte Bureau une collection de portraits empreints d’émotion où le regard et la lumière occupent une place centrale.

Parlons technique, car elle frappante de prime abord. « J’utilise d’abord les bâtons de pastel, puis je termine avec un crayon pastel. Par exemple, pour les yeux, je ne vais pas les travailler avec les bâtons directement, mais plutôt avec le doigt. J’adore avoir cette sensation, comme si mes doigts dansaient sur la toile, surtout quand il s’agit de définir le regard, confie Vanessa. « J’ai toujours aimé dessiner, et j’ai découvert le pastel il y a un an. » Avec une envie de réaliser des portraits. « Je suis tombée sur des regards qui m’ont interpellée. Cela m’a captivée, et j’avais envie de retranscrire ces expressions en pastel. Le regard des gens dit beaucoup. J’ai toujours été fascinée par les regards, les expressions, les émotions. »

Cette émotion dans le regard, Vanessa Barbary prévoit d’aller la chercher désormais dans les yeux d’animaux, comme ceux des éléphants. « Le regard des éléphants est particulièrement expressif, et on peut y déceler leur tristesse », observe l’artiste.

Vanessa Barbary
Vanessa Barbary

Le week-end est intense pour Vanessa Barbary, car à L’hArt monie – 29 rue Saint Lubin – elle propose une immersion dans l’art délicat de la marqueterie de paille de seigle, dans le cadre des Journées Européennes des Métiers d’Art (JEMA). Samedi et dimanche, les visiteurs pourront découvrir le processus de création de motifs complexes sur différents supports, un héritage du XVIIe siècle mis en lumière.

Familière avec le monde des arts depuis son enfance, pratiquant le dessin et la peinture dès l’âge de 10 ans, Catherine Orione présente à l’Hôte Bureau des toiles imprégnées de joie, qui font écho à l’Art Nouveau et la splendeur de la Belle Époque. Et pas seulement… « Un travail sur les vitraux m’a vraiment plu. À la suite, je me suis dit que j’allais en créer d’autres dans le même style. En fait, je peins depuis très longtemps et, pendant de nombreuses années, je me suis consacrée au figuratif, avec une attention particulière aux détails. Puis là, je me suis dit : ‘Oh là là, ça, ça me plaît ! Je me libère complètement, je n’ai plus l’obligation de m’attacher aux détails’, et j’adore ça, explique Catherine Orione. Inspirée par l’Art Nouveau, j’ai décidé de me lancer dans cette voie, de prendre des idées et de les épurer au maximum, puis d’y ajouter des éléments qui me plaisent. Je voulais quelque chose de simple, joyeux, coloré. Je pense que c’est un peu une réponse à notre époque actuelle, qui est plutôt sombre. J’avais envie de couleurs, de gaieté, peut-être aussi parce que, à 60 ans, je peux me libérer de certaines contraintes. Je peux faire ce qui me plaît. »

Petite curiosité, Catherine Orione signe ses créations d’un CHO N, qui se réfère à ses initiales complétées par un N quelque part sur la toile. Une touche symbolique car CHON est l’acronyme de Carbone, Hydrogène, Oxygène, Azote, les éléments fondamentaux de la vie. « Du coup, avec ce N baladeur je rajoute un petit quelque chose pour insuffler un peu de vie dans ce tableau, et c’est l’azote. C’est la vie qui guette la vie, et l’idée que, même quand ça va mal, il y a toujours moyen de rebondir. »

La joie, l’innocence de l’enfance, on retrouve tout cela dans les travaux de Samantha Pallot. Elle dévoile une collection de pièces en petit format, issues de ses carnets de croquis personnels. Ces croquis intimes, qui la suivent dans son quotidien, mettent en lumière les membres de sa famille, transformés en figures centrales de son œuvre. Parmi ces pages se trouvent des aquarelles qui capturent avec tendresse et vitalité des instants empreints d’affection, des moments que Samantha chérit et partage. Cette double dimension, croquis originaux et leur interprétation sur toile, est présentée ici.

« J’aime bien retranscrire, à l’aquarelle, de petits moments de la journée, des petits moments de vie, confie Samantha. Et l’idée de pouvoir retranscrire ces petits moments de vie de manière plus pérenne est née. Forcément, il y a beaucoup plus de temps de travail. Le petit format n’est pas évident car il demande beaucoup de patience pour les détails. Donc, ce n’est pas la même approche, ce n’est pas la même démarche. »

« La capture des moments à l’aquarelle remonte à la période du Covid. J’avais vraiment besoin de me créer une bulle. L’aquarelle m’a permis de vivre des moments suspendus, et cette envie est restée. Depuis, j’ai envie de l’emmener avec moi, un peu comme un petit journal, poursuit l’artiste. Mais il est possible que désormais je prenne un peu de distance pour aussi pouvoir apporter un aspect plus artistique proprement dit. »

Sacré Trio

L’exposition Sacré Trio III est visible jusqu’au 12 mais 2024.

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