Violences sexistes, violences sociales : un appel au rassemblement à Blois
Selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), les violences à l’égard des femmes et des filles représentent l’une des violations des droits de l’homme les plus répandues à travers le monde. Cette préoccupation majeure sera mise en avant à l’occasion de la Journée internationale (25 novembre) pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Dans un contexte global alarmant, environ 736 millions de femmes ont subi des violences physiques et/ou sexuelles. Ces violences, perpétrées par un partenaire intime ou d’autres, se révèlent être un fléau persistant touchant divers milieux, y compris le lieu de travail et les espaces en ligne. De plus, des facteurs aggravants tels que la pandémie de Covid, les conflits et les changements climatiques ont intensifié ces violences.
L’ONU appelle à un investissement accru dans les organisations de femmes, l’amélioration de la législation, la poursuite des coupables, l’extension des services aux survivantes, et la formation des responsables de l’application de la loi.
La campagne « Tous UNiS », qui se déroule du 25 novembre au 10 décembre, vise à mobiliser la société civile. Cette initiative de 16 jours d’activisme, se concluant le jour de la Journée des droits de l’homme, a pour objectif de promouvoir l’investissement dans la prévention de la violence à l’égard des femmes et des filles. Elle encourage la solidarité avec les défenseurs des droits des femmes et le soutien aux mouvements féministes mondiaux pour empêcher le recul des droits des femmes et parvenir à un monde exempt de violence de genre. Sous le slogan #PasDExcuse, cette campagne appelle à un engagement actif pour éradiquer ce fléau mondial.
Un appel au rassemblement à Blois
Une mobilisation est escomptée à Blois samedi 25 novembre, à 17h30, aux marches Denis Papin. Plusieurs organisations, la CGT, la FSU, Solidaires, le Collectif des Droits des Femmes, le Planning Familial, NousToustes41, et les Colleur·ses blésois·ses, sont à l’initiative, unissant leurs efforts pour cette cause cruciale.
Le 17 novembre on décomptait 95 féminicides par compagnons ou ex en France. Ce chiffre souligne l’urgence. Les organisateurs et organisatrices de la manifestation soulignent que les violences ne se limitent pas aux agressions physiques et sexuelles mais incluent également des aspects sociaux et économiques. Les secteurs de la santé et du social, majoritairement féminisés, ont été durement touchés par des restrictions budgétaires et des réformes telles que celle des retraites, affectant disproportionnellement les femmes.
La manifestation de Blois n’est pas seulement une réaction aux violences sexistes mais également aux injustices sociales qui perpétuent la précarité des femmes. Les organisatrices et organisateurs insistent sur le fait que les violences sexistes sont intrinsèquement liées aux violences sociales, soulignant le rôle du patriarcat dans la création d’une société inégalitaire.
L’organisation appelle à une résistance collective contre les politiques et les idéologies qui menacent les droits fondamentaux des femmes et des minorités. La manifestation du 25 novembre à Blois est vue comme un point de départ pour une lutte plus large, une préparation pour le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, et au-delà. L’appel s’étend à tous les secteurs de la société : salarié·es, retraité·es, privé·es d’emploi, et jeunes, pour unir les forces dans cette lutte commune contre les violences sexistes et sociales.
Pour répondre à votre article, voici une série intitulée « Phallocratie » sur le sujet de la domination sociale, culturelle et symbolique exercée par les hommes sur les femmes : https://1011-art.blogspot.fr/p/phallocratie.html
Mais aussi les dessins « this is not consent » réalisée avec des femmes indignées A découvrir la série toujours en cours de réalisation : https://1011-art.blogspot.com/p/thisisnotconsent.html