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Visite au cœur du laboratoire d’analyse agricole EUROFINS – GALYS à Blois

Ce mardi 3 décembre, une délégation d’élus s’est rendue au laboratoire EUROFINS – GALYS, situé au nord de Blois, pour une visite du site. Cette délégation comptait notamment Christophe Degruelle, président d’Agglopolys, Isabelle Soirat, vice-présidente d’Agglopolys en charge des relations avec les entreprises et de la stratégie économique, et Marc Gricourt, maire de Blois et 1er vice-président de la Région Centre-Val de Loire.

L’objectif de cette rencontre était de mieux comprendre le rôle de GALYS, intégré au groupe Eurofins depuis 2019, dans l’accompagnement des agriculteurs vers une agriculture durable et performante. Fondé sur une histoire riche et un savoir-faire technique, le site de Blois se distingue par son ancrage local et ses projets innovants.

EUROFINS - GALYS
Marc Gricourt, Christophe Degruelle et Isabelle Soirat en visite au laboratoire

Un laboratoire au carrefour de l’histoire et de l’innovation

GALYS trouve ses origines dans une union de coopératives agricoles, dont Axéréal, qui détenait 84 % du capital. En 2019, face à des besoins d’investissement croissants pour moderniser l’entreprise, les coopératives actionnaires décident de vendre le laboratoire au groupe Eurofins, leader mondial des analyses scientifiques. « Axéréal reste un de nos plus gros clients, mais le fait que nous soyons indépendants maintenant nous ouvre des perspectives plus larges avec d’autres acteurs agricoles », explique Stephanie Daniel, directrice commerciale et marketing chez Eurofins Galys.

Eurofins, créé en 1987 à Nantes, s’est imposé comme un acteur incontournable dans le domaine de l’analyse grâce à une méthodologie innovante permettant de détecter la fraude dans le vin (ajout de sucre). Aujourd’hui, le groupe plus de dix mille laboratoires indépendants dans 60 pays, emploie 62 000 collaborateurs.

Une double expertise à Blois

Le site de Blois est spécialisé dans deux grandes activités. En premier lieu l’analyse des sols. Ces analyses permettent aux agriculteurs de mieux comprendre la composition chimique, organique et physique de leurs parcelles. L’évaluation des récoltes également : GALYS contrôle la qualité des céréales, oléagineux et protéagineux, allant jusqu’à tester l’aptitude boulangère des blés grâce à des processus de panification.

    « Chaque analyse est conçue pour devenir un véritable support de décision pour les agriculteurs. On ne se contente pas de fournir des chiffres, on les interprète et on propose des solutions adaptées », détaille Stéphanie Daniel.

    Des projets à la pointe de la technologie

    L’un des projets phares à venir est l’introduction de la lecture proche infrarouge (NIR) pour les analyses de sol. Déjà utilisée à Ancenis pour les fourrages, cette technologie permet d’obtenir des résultats plus rapides, fiables et moins coûteux que les méthodes chimiques classiques. « L’idée est de développer un modèle mathématique en partenariat avec nos collègues des Pays-Bas. À terme, les agriculteurs pourront obtenir leurs résultats en quelques minutes, au lieu de trois semaines aujourd’hui », explique Julien Pradeau, responsable du site de Blois.

    Analyse biologique des sols

    Autre projet clé : l’analyse de la vie biologique des sols, à travers une méthode appelée PLFA (Phospholipid Fatty Acids). Ce procédé identifie les bactéries et champignons présents dans un sol, offrant ainsi un diagnostic précis de sa vitalité. « Ce qui compte, ce n’est pas juste de fournir un résultat brut, mais de l’interpréter pour aider les agriculteurs à améliorer leurs pratiques. On veut leur montrer si leur sol est vivant ou non, et comment agir pour l’enrichir », ajoute-t-il.

    Stockage du carbone

    Dans un contexte de dérèglement climatique, le stockage du carbone dans les sols est un enjeu crucial. GALYS développe des analyses permettant de quantifier le carbone retenu dans les parcelles et d’évaluer les pratiques agricoles qui favorisent cette captation. « L’objectif est de permettre aux agriculteurs d’accéder à des crédits carbone en valorisant leurs efforts pour piéger le CO₂ dans les sols », précise Stéphanie Daniel.

    Une place de choix sur le marché français

    Sur le marché français des analyses agricoles, GALYS et son principal concurrent, OREA (filiale du groupe InVivo), se partagent environ 80 à 85 % des parts. « Aujourd’hui, nous couvrons environ 35 % du marché français. Cela varie selon les matrices, mais notre panel analytique nous donne un avantage concurrentiel », affirme la directrice commerciale et marketing.

    EUROFINS - GALYS

    Recrutement : des défis pour attirer des talents

    Si le recrutement de techniciens de laboratoire se fait sans difficulté, attirer des cadres spécialisés reste un défi. « Trouver un responsable logistique ou un cadre expérimenté est particulièrement compliqué. Le bassin d’emploi local ne propose pas toujours les profils adaptés, et faire venir des talents de l’extérieur n’est pas simple », déplore le responsable de site. En revanche, le laboratoire accueille régulièrement des apprentis et des stagiaires, notamment en BTS agricoles.

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