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Frédéric Orain impatient de débattre avec l’extrême-droite

Déjà présent sur la liste Parti Socialiste / Place Publique pour les élections européennes de 2019, le blésois Frédéric Orain repart en campagne en 2024. « Cette continuité montre une cohérence avec la même tête de liste (Raphaël Glucksmann, ndlr), qui fait l’unanimité, ce qui était moins le cas en 2019 », commente le socialiste. « Et on reconduit des sortants qui connaissent leurs dossiers. »

Administrateur du domaine « Cercle Europe/international/Education » du Parti Socialiste sous le patronage de Dylan Boutiflat, Frédéric Orain est attentif aux questions géopolitiques. Et il est très critique vis à vis du président de la République. On a vu « les limites de Macron et de son en ‘même temps’. La diplomatie française est complètement inaudible, c’est une catastrophe, on a perdu des décennies. Cela montre aussi les limites de l’économie libérale, du ‘Je vais produire ce qu’on va pouvoir m’acheter’. On a une super artillerie, mais on produit très peu. La guerre en Ukraine montre qu’il faut produire en masse, et des produits simples. »

Et il revendique une juste analyse de son camp. « Quand Glucksmann alertait sur le danger russe, malheureusement, les gens soupiraient en levant les yeux au ciel. Il aurait fallu qu’on l’écoute un peu plus tôt… Ceci est valable pour le travail des Ouïghours en Chine… et dans de nombreux autres domaines. Peut-être avons-nous eu raison trop tôt, ou peut-être que les gens n’étaient pas suffisamment attentifs, préparés. C’est peut-être le moment de reconnaître que nous avons mûri et que nous devons assumer une vraie souveraineté européenne, qui n’est ni étriquée ni nationaliste, mais bien responsable, nous a expliqué Frédéric Orain. Si nous somme allés chez Chiesi (laboratoire pharmaceutique italien à La Chaussée-Saint-Victor, ndlr), ce matin, ce n’est pas pour rien. Nous rencontrons des difficultés pour trouver des médicaments de base, comme le Doliprane, en France depuis quelque temps. On n’en sortira pas avec les libéraux, cela reflète leur système, leur manière de fonctionner, donc il est nécessaire d’en sortir sans succomber à la démagogie ou au trumpisme de l’extrême droite. Je ne vois pas d’autre liste que nous incarnant une option viable. Les sondages actuels sont au vert pour nous et montrent une dynamique positive, ce qui est également réconfortant d’une certaine manière. »

Actuellement, c’est Jordan Bardella qui est en tête dans les sondages (autour de 29%). « L’extrême-droite, on l’attend de pied ferme, je suis impatient de débattre !, réagit Frédéric Orain. Nous pouvons discuter de leurs sujets, l’immigration, le Brexit… on peut parler de Giorgia Meloni… On peut parler de la souveraineté, de l’Europe de la défense. Où est leur souveraineté ? A Moscou ou c’est celle de la France et de l’Europe ? Il y a quand même du lourd en ce qui les concerne. Et puis parlons de leur présence ou plutôt de leur absence au Parlement européen. Ils ne font rien ! D’ailleurs, il se trouvent souvent mal à l’aise pour justifier leurs votes ou leurs absences. Nous nous appuyons sur nos parlementaires parce qu’ils ont fourni un travail. On peut le justifier et le démontrer. Je suis impatient d’être en campagne contre le RN. Ils surfent sur le vide, sur le superficiel, sur l’image de Bardella. Mais une campagne électorale est l’occasion de présenter un projet, et ça va être compliqué pour eux ! »

Le scrutin des Européennes se tiendra le dimanche 9 juin 2024.

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