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Hôtel-Dieu : des recours mais un possible terrain d’entente ?

L’avenir de l’Hôtel-Dieu fait l’objet d’oppositions intenses depuis au moins quatre ans. En juin dernier, Histoire & Patrimoine, filiale d’Altarea, l’a acquis pour 3 millions d’euros. La société prévoit un investissement total de 25 millions d’euros pour transformer le site en 97 appartements, ainsi que des espaces verts, un commerce et deux musées, un nouveau dédié à Bernard Lorjou et celui des arts religieux qui serait transféré.

Aujourd’hui, le projet immobilier demeure paralysé par les recours de l’association « Les Amis de l’Hôtel-Dieu ». Les travaux, d’un coût de plus de 16 millions d’euros et d’une durée estimée à 24 mois, n’ont pas encore débuté. En première ligne sur le sujet Michel Géant nous éclaire : « Actuellement, les travaux ne peuvent pas commencer car la commercialisation du programme est bloquée. Le programme de défiscalisation offre des avantages aux acheteurs, mais cela dépend de l’année fiscale. Si un accord n’est pas trouvé avant la fin de l’année, cela retardera la pré-commercialisation du programme. »

L’association est active en justice avec quatre recours en cours. « Il y a un recours concernant le permis de construire. Il est en examen à la Cour d’appel, donc ce n’est pas encore tranché. Le jugement en première instance a eu lieu, mais nous avons fait appel, nous explique le président de l’association. Il y a trois recours sur les délibérations du Conseil municipal, dont la plus importante concerne le déclassement du chevet de Saint Nicolas. Cette question est assez technique. Le chevet de Saint Nicolas, situé à l’arrière de l’abbaye, est essentiel dans le permis de construire car ils ont prévu des emplacements de stationnement autour, faute de place. Nous avons attaqué cette délibération, qui n’est pas encore passée. Si nous gagnons sur ce point, cela remettra en question le permis de construire. » 111 places de parking sont prévues dans le projet actuel.

Michel Géant : « On n’est pas dans le blocage systématique »

Une tentative de conciliation en septembre n’a pas abouti à un accord. Michel Géant confirme que la réunion publique a été houleuse : « Elle ne s’est pas bien passée car aucune des parties n’a écouté l’autre. Les gens étaient très remontés. Parfois il faut savoir s’accorder le temps de la discussion. Et dans le calme. On n’est pas dans le blocage systématique. Nous avons intenté des recours non pas par conflit ouvert avec le groupe de promotion, mais pour nous faire entendre. Nous n’avons rien à redire sur le travail professionnel du groupe, mais nous contestons le projet en l’état. »

Une prochaine réunion aura lieu dans deux semaines. Elle ne sera pas publique et visera à trouver un compromis. « Nous prévoyons de nous rencontrer avec les administrateurs de l’association et le groupe de promotion, mais ce ne sera pas une réunion publique. Nous chercherons un terrain d’entente, il faudra qu’ils fassent des concessions. Je suis optimiste », assure Michel Géant. Les extérieurs seront un sujet, entre l’espace réservé au parking et la privatisation des espaces publics. Car pour les Blésoises et les Blésois l’aire autorisée sera restreinte. Ils ne pourront en l’état se rendre qu’aux salles destinées aux musées. Et le reste sera privé. Or, chacun s’en doute, c’est l’accaparement massif des extérieurs du site patrimonial qui est redouté. Prochain épisode, possiblement crucial pour l’Hôtel-Dieu, début décembre.

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