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Une blague a-t-elle déjà tué ?

L’idée d’une « blague qui tue » celui qui l’entend trouve sa source la plus notable dans une fiction intitulée « La Blague la Plus Drôle du Monde », écrite par Monty Python. Dans le sketch, l’histoire tourne autour d’une blague si hilarante que toute personne qui l’entend meurt de rire. Le sketch dépeint la découverte de cette blague par un écrivain fictif pendant la Seconde Guerre mondiale et son utilisation comme une arme de guerre. Cette histoire satirique illustre de manière hyperbolique l’idée que quelque chose d’aussi innocent qu’une blague puisse devenir une arme puissante.

Une blague a-t-elle déjà tué ?

Chrysippe de Soles, un philosophe stoïcien grec, aurait trouvé la mort de manière assez inhabituelle. Selon des sources anciennes, dont Diogène Laërce, Chrysippe observait un âne manger des figues qu’il avait laissées de côté. Trouvant la scène amusante, il plaisanta en disant que l’âne devrait également recevoir du vin pour faire passer les figues. Cette blague l’aurait fait rire à tel point qu’il en mourut. Les récits divergent sur les détails précis de sa mort, certains suggérant qu’il serait mort d’une crise de rire, tandis que d’autres pensent qu’il aurait pu mourir d’une intoxication alcoolique aiguë due à la consommation de vin non dilué lors d’un festin olympique​…

mort de rire

Dans le même genre, selon la légende, Zeuxis, un peintre grec du Ve siècle avant J.-C., serait mort de rire. L’histoire raconte qu’il a peint une vieille femme en tant qu’Aphrodite et, trouvant sa propre œuvre ridiculement inadéquate ou la réaction de la femme à son portrait extrêmement drôle, il aurait succombé à un fou rire qui a mené à sa mort. Toutefois, cette anecdote est généralement considérée comme apocryphe ou exagérée, typique des légendes de l’Antiquité qui entourent souvent les figures historiques avec des récits colorés ou moraux.

mort de rire

Faisons un bond dans le temps, selon une histoire populaire mais largement contestée, le roi Martin Ier d’Aragon serait mort en 1410 des suites d’une indigestion qui aurait été aggravée par un accès de rire incontrôlable. L’histoire raconte qu’il aurait ri après avoir entendu une blague de son bouffon. Cependant, comme beaucoup d’anecdotes historiques du même type, les détails de cette histoire sont sujets à caution. Idem en ce qui concerne Pietro Aretino. Cet écrivain et satiriste italien du XVIe siècle, serait mort de suffocation après un fou rire. L’histoire raconte qu’il est mort en 1556 après avoir ri excessivement en entendant une blague indécente.

Dans le même genre, nous avons une histoire qui raconte que le roi birman Nandabayin est mort de rire en 1599 après qu’un marchand italien lui ait dit que la république de Venise était un État libre sans roi. Un concept impossible pour lui.

Autre information mortelle : selon certaines anecdotes, Thomas Urquhart, un écrivain et traducteur écossais, serait mort de rire en 1660 après avoir appris que Charles II avait été restauré sur le trône d’Angleterre. Urquhart était connu pour ses traductions des œuvres de François Rabelais en anglais et pour son style de vie excentrique. Cependant, comme avec de nombreux autres cas de morts prétendument causées par le rire, les détails exacts peuvent être difficiles à confirmer et pourraient être embellis ou légendaires. Cela va de soi.

Morts de rire

L’histoire de Wesley Parsons, un fermier de l’Indiana qui serait mort de rire en 1893 après avoir écouté une histoire drôle, est souvent mentionnée dans les discussions sur des morts insolites. Selon le récit, il aurait ri pendant près d’une heure suite à l’écoute d’une histoire drôle et serait décédé deux heures plus tard.

Bien plus récente, l’histoire d’Alex Mitchell est vraie et bien documentée. Le 24 mars 1975, Alex Mitchell, résidant à King’s Lynn, en Angleterre, est effectivement mort d’un arrêt cardiaque après avoir ri pendant 25 minutes en regardant l’épisode « Kung Fu Kapers » de la série comique britannique « The Goodies ». Cet épisode mettait en scène un combat humoristique impliquant un personnage écossais et sa cornemuse. La femme de Mitchell a effectivement écrit une lettre aux créateurs de « The Goodies » pour les remercier d’avoir rendu les derniers moments de son mari agréables. Plus tard, un diagnostic de syndrome du QT long chez sa petite-fille a suggéré que la mort d’Alex Mitchell pourrait avoir été due à cette condition génétique, qui peut entraîner des arythmies cardiaques en réponse à un stress physique ou émotionnel, comme un rire prolongé.

L’histoire d’Ole Bentzen est également vraie. En 1989, Ole Bentzen, un audiologiste danois, est décédé alors qu’il regardait le film « Un poisson nommé Wanda ». Selon les récits, il aurait commencé à rire si fort que son rythme cardiaque aurait atteint une fréquence anormalement élevée, entre 250 et 500 battements par minute, ce qui aurait conduit à un arrêt cardiaque. Cette histoire est souvent citée comme exemple de décès inhabituel causé par le rire.

Incroyable mais vrai. En 2003, Damnoen Saen-um, un vendeur thaïlandais, serait mort à l’âge de 52 ans alors qu’il riait dans son sommeil. Cette histoire est rapportée comme un cas rare de mort attribuée au rire, même si le décès s’est produit pendant le sommeil de Damnoen, ce qui rend les circonstances uniques et exceptionnelles.

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