1.2.3... Les informationsPolitiqueVie locale

Une manifestation à Blois pour dire : « Non, nous ne trierons pas nos élèves ! »

Ce samedi 25 mai, un appel national à manifester pour l’école publique et contre le « choc des savoirs » était lancé par divers syndicats, organisations de jeunesse, et associations. Un appel concrétisé dans le département par une mobilisation orchestrée par la FSU 41, UNSA éducation 41, la CGT educ’action 41, la SGEN-CFDT 41, Sud éducation 41 et la FCPE 41. Le cortège s’est élancé vers 11h de la Place de la Résistance, à Blois, afin de contester un « modèle d’école passéiste et conservateur », visant à instaurer des groupes de niveaux et des obstacles accrus pour l’accès au lycée, perçus comme des mesures ségrégatives et régressives pour l’éducation publique.

Les principaux points de friction incluent la crainte d’une ségrégation accrue par le tri des élèves, la suppression de divers dispositifs pédagogiques et options en raison de contraintes budgétaires, et une aggravation de la pénurie d’enseignants. Les syndicats et les associations impliquées demandent un abandon de ces réformes et un investissement accru dans l’école publique pour garantir une éducation équitable et inclusive pour tous les élèves. C’est ce qu’a expliqué Emmanuel Mercier, au nom de la FSU 41, au pied de l’Escalier Denis-Papin.

manifestation

« Nous sommes rassemblés aujourd’hui, car l’École publique et laïque, l’École de la République, est en danger, a expliqué Emmanuel Mercier. Plutôt que de lutter contre l’échec scolaire, il s’agit ici d’extraire le plus rapidement possible du système éducatif les élèves jugés en difficulté, qui sont le plus souvent issus des classes populaires. » Puis il a déclaré : « Le choc des savoirs, c’est l’abandon de toute visée émancipatrice de l’éducation, c’est l’abandon de la lutte contre les inégalités et même leur renforcement. » Par exemple, « le choc des savoirs, c’est l’interdiction de l’accès en seconde générale et technologique ou professionnelle pour les élèves de troisième en échec au brevet. Mine de rien, le gouvernement s’apprête donc à exclure du système éducatif 10 à 15 % des élèves à l’issue du collège, le premier chiffre avançait même 20 % ! Pour ceux là, la route est tracée… C’est donc un véritable retour au XIXe siècle. Et à terme, c’est également un véritable plan social qui s’annonce pour le lycée ! Le choc des savoirs, c’est également dans le premier degré, avec de nouveaux programmes à la fin des enseignements par cycles, une course aux programmes qui nie les écarts de rythme d’apprentissage. C’est aussi le grand retour du redoublement, dont l’inefficacité est pourtant démontrée. On le voit, ce choc des savoirs touche tous les étages du système éducatif. Face à cette attaque frontale contre ce qui fait l’essence de nos métiers et du système éducatif, les personnels s’organisent pour s’opposer aux mesures et affirment haut et fort : « non, nous ne trierons pas nos élèves ! » […] Dans une société fracturée, telle que nous la connaissons aujourd’hui, faire le choix du commun, c’est permettre de retrouver de la cohésion, du vivre ensemble, loin du séparatisme social et scolaire que nous connaissons trop bien actuellement. Très concrètement, dans notre département, cela passe par la construction d’un nouveau collège à Blois, pour créer ce commun, cette mixité sociale qui nous fait défaut.« 

Afin de poursuivre la lutte, les syndicats organisateurs de la manifestation ont annoncé des réunions publiques le 3 juin à Blois, salle Jean Cros, le 6 juin à Vendôme, à la Bourse du travail, et le 7 juin à Romorantin, au centre administratif.

Votre annonce sur Blois Capitale

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
Blois Capitale

GRATUIT
VOIR